Mot de la directrice artistique D. Kimm

Faire une programmation, c’est une aventure. On travaille à l’instinct, mais avec rigueur. On a une vision qui est comme un film qu’on pressent sans le voir et qu’on cherche à faire exister. Il faut faire des choix, il faut recruter, il faut convaincre, il faut mettre en place et mettre ensemble.

Il y a de belles surprises, mais aussi des catastrophes nationales… comme les élections fédérales qui atterrissent durant notre festival (badaboum!) alors qu’on avait prévu ce soir-là un spectacle féerique. Bye bye la magie, mais Phénomena répondra par la bouche de ses canons en conviant le milieu artistique et progressiste à une soirée d’écoute à La Sala Rossa, en compagnie de quelques langues bien pendues.

Bâtir une programmation, c’est aussi rencontrer des artistes. Trouver le bon contexte pour présenter leur travail, les soutenir, les accompagner, et ensuite faire en sorte que le public soit au rendez-vous.

En créant Phénomena, j’ai voulu offrir une tribune à des artistes inclassables et différents, qui font éclater les formes, qui ont leur rythme; des artistes intègres et sincères, parfois fragiles car ils s’attaquent à quelque chose de nouveau puisque le festival présente essentiellement des créations inédites.

Cette année, le thème Ombre et Lumière m’a permis de réunir des artistes qui ont en commun de travailler le merveilleux avec ingéniosité. J’ai aussi le plaisir de vous présenter Fabrizio Montecchi, une sommité dans le domaine du théâtre d’ombres, avec qui j’ai eu la chance de faire un stage à l’Officina delle Ombre de Piacenza en Italie. C’est un artiste inspiré et généreux à découvrir absolument.

Et maintenant… rideau!