Place au Cabaret!
«Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage.»
— Max Ernst
Pour cette 6e édition du festival, nous avions envie de revenir aux règles de base du cabaret: des numéros préparés mais pas trop formatés, des artistes ayant le sens du timing, un maître de cérémonie impertinent et un contact avec le public. Nous avons revisité par la même occasion nos sources d’inspiration, soit les mouvements dada et surréaliste.
Ces mouvements ont marqué l’histoire de l’art, et même si avec le recul certaines déclarations nous font sourire ou grincer des dents, Phénomena aime toujours frayer avec ces gens-là. Le mouvement dada c’était en quelque sorte les débuts de l’interdisciplinarité. Au-delà de la révolte et de la protestation, les dadaïstes ont remis en question la notion de beau et ont contribué à libérer plusieurs formes d’expression ainsi que le rapport aux matériaux via notamment le collage et le photomontage.
En 6 ans, Phénomena a développé une signature visuelle singulière et fantaisiste. D. Kimm est une collectionneuse d’images et avec la complicité de notre talentueux (et patient!) graphiste Luc Beauchemin, elle a créé cette esthétique baroque et extravagante qui est devenue notre marque de commerce. Et pour cela, merci à Max Ernst, Raoul Hausmann, Hannah Höch et tous les autres «voleurs d’images» qui ont ouvert la voie à la liberté visuelle, à la fantaisie, à l’accident et à l’imperfection.