Notre plus grande source d’inspiration est Georges Méliès, l’inventeur des premiers trucages au cinéma. Il a consacré sa vie à créer un univers poétique et merveilleux, en faisant tout lui-même, à la fois acteur, metteur en scène, illustrateur, décorateur, magicien, mécanicien.
Et nous, qu’est-ce qu’on va faire?
Permettre la beauté, amener la poésie là où on ne l’attend pas. La poésie appartient à tous. Il y a la poésie des poètes, que nous avons présentée durant 10 ans avec le Festival Voix d’Amériques et nous continuerons de le faire. Il y a aussi la poésie des lieux, des situations, du corps en mouvement, des images, des projections, des installations extérieures, de la musique ou du silence.
Donner une tribune aux voix différentes. Avec notre toujours nécessaire Combat contre la langue de bois qui en est à sa 8e édition. Mais aussi dans nos choix artistiques, notre volonté de présenter des artistes marginaux et atypiques, et de permettre à ceux déjà établis de prendre des risques.
Travailler le poétique dans les nouvelles technologies avec fraîcheur et naïveté, puisque de toute façon nous travaillons avec de mini budgets. Nous souhaitons utiliser les outils numériques dans un esprit artisanal et avec imagination, pour que ce soit mystérieux et exubérant mais quand même poétique et touchant.
Permettre la rencontre improbable entre des artistes avant-gardistes et délinquants et un public de non initiés. Phénomena c’est pour tout le monde. Nous accueillons les artistes de la relève et les indépendants qui ont choisi de fonctionner en dehors des lieux traditionnels. Nous adorons les inventeurs, les patenteux, les artisans, ceux qui ont les mains dedans, marionnettistes, travestis, inventeurs, acteurs-auteurs, danseurs-performeurs, outsiders, intervenants. Place au merveilleux.